Au moment où chacun déchirera ses paquets cadeaux, les
professionnels de la téléphonie portable compteront leurs sous. Noël, c'est le Graal des fabricants, opérateurs et distributeurs. En décembre, leur chiffre d'affaires est le double de celui qu'ils réalisent au cours d'un mois normal. Autour de 700 000 portables devraient être écoulés au cours de cette seule période. Pour parvenir à cette culbute, personne n'est épargné; adolescents que le portable fait fantasmer , adultes néophytes ou GSM-addicts, il y en a pour tout le monde et il est difficile d'échapper au harcèlement à quelques jours de la date fatidique.
Pourtant, le mois n'a pas démarré très fort. Selon Yves Goblet, directeur commercial de Bouygues Télécom, «les offres des différents opérateurs arrivent toutes en même temps, ce qui crée un énorme brouhaha. Du coup, les gens prennent le temps d'étudier toutes les propositions et se décident au dernier moment». C'est qu'à force de vendre du branchement facile et instantané, les fabricants retardent les tentations de leurs clients jusqu'au dernier moment. Les fameux packs comprenant le téléphone et son abonnement constituent à eux seuls près des deux tiers des ventes et si, à la préhistoire du portable, il fallait huit jours pour ouvrir sa ligne, aujourd'hui un simple coup de fil suffit. «Noël, c'est surtout des premiers achats», explique Christine Clauss, responsable de l'enseigne Phone Shop (50 magasins en France). «Le travail d'enquête du consommateur concerne le