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Libération

Attention, cette auto s'arrêtera dans cinq secondes.Un système permet d'immobiliser à distance les voitures.

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publié le 27 décembre 1997 à 14h38

C'est une Opel Omega, ou Cadillac Catera, peu importe, puisqu'il

s'agit en réalité de la même voiture. A bord, un téléphone portable, un petit récepteur satellite GPS (Global Positioning System) et une antenne sur le toit. Soudain, une voix synthétique arrache le conducteur à sa torpeur. «Merci de ramener cette voiture à son concessionnaire le plus vite possible.» Rageusement, le chauffeur coupe la chique à la voix métallique et continue son chemin. Le messager récidive par le biais du petit écran situé sur la planche de bord. Encore une fois, le conducteur interrompt la liaison. Il poursuit sa route puis s'arrête quelques instants sur un parking. C'est au retour, au moment d'appuyer sur sa télécommande pour ouvrir l'auto et reprendre son chemin, qu'il s'aperçoit du désastre: la voiture ne s'ouvre pas. L'appareil a tout bloqué, serrure et alimentation moteur. Le chauffeur n'insiste pas. Il connaît la raison de la colère de la machine. Il n'a pas payé les deux dernières traites du leasing et le central, relié à lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre, lui en interdit désormais l'accès. S'il n'avait pas ignoré les avertissements, il aurait été autorisé à rouler jusque chez son concessionnaire, mais là c'est trop tard. Il devra payer ses dettes avant de pouvoir récupérer l'auto.

Cette mauvaise science-fiction orwellienne existe et fonctionne déjà aux Etats-Unis. En Europe, elle doit débarquer dès l'an prochain. Le super big-brother qui surveille toutes les autos, c'est General