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Libération

Vieillir sans se ranger des voitures. Les conducteurs âgés peuvent se recycler lors de stages de remise à niveau.

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publié le 2 janvier 1998 à 17h32

Niort envoyé spécial

Thérèse est embêtée. Son fichu autour du cou la gêne un peu pour mettre la ceinture de sécurité. «Peut-être devriez-vous l'enlever. Et puis votre sac à main serait mieux à l'arrière que sur vos genoux.» Le moniteur prend ses précautions, car aujourd'hui, il n'a pas affaire à une jeune novice paniquée. Thérèse, ça fait trente ans qu'elle conduit, et ce stage réservé au troisième âge, elle n'a accepté de le faire que parce qu'au club Loisirs 3 de sa commune, tout le monde y va. Du moins tout ceux qui ont leur permis. Ils sont dix-huit exactement, rassemblés sur le parking de l'hypermarché Leclerc de Niort, dans les Deux-Sèvres. Philippe, le moniteur, leur explique pourquoi il est important pour eux de se recycler. «Vous n'avez peut-être pas suivi toutes les nouveautés en matière de panneaux et nous allons vous les indiquer en roulant.» Des stages comme celui-ci, l'association Mouvement Laser (liaison des associations de sécurité routière) en organise plusieurs par an. Du moins tente-t-elle de le faire. Mais à 600 F les deux jours de session (repas compris), la formule ne rencontre pas le succès escompté. Une dizaine de stages seulement se sont déroulés depuis la mise en place du programme, il y a deux ans. Et ce maigre résultat est ce qui reste d'une offensive de recyclage du troisième âge qui se voulait bien plus ambitieuse.

Visite médicale. L'affaire avait démarré en 1994, lorsque Bernard Bosson, ministre des Transports de l'époque, avait présenté au Parl