Le numéro de téléphone est gratuit, d'ailleurs, chez Cégétel, tout a
l'air gratuit. Au bout du fil, madame Renseignements Cégétel, chargée de clarifier à elle toute seule la dérégulation du téléphone qui entrera en pratique le 1er février. Elle s'appelle Jocelyne. Gentille, Jocelyne, mais elle se contente de réciter la publicité, qui n'en dit pas lourd. «En vous abonnant au 7, vous aurez entre 10 et 57% de remises sur vos communications et à l'international, ça va jusqu'à 60%.» D'accord, mais à quel moment frôle-t-on le demi-tarif et vers quelle destination n'obtient-on que 10% de remise? Jocelyne l'ignore. Pour le savoir, il faut composer un autre numéro, toujours gratuit: celui du service commercial. Cégétel: «Signez tout de suite, je vous fais la promo»
Au bout du fil, le temps presse. L'opératrice veut avant tout connaître le montant de la facture téléphonique de son interlocuteur. De l'importance du chiffre dépendra le temps qu'elle daignera lui consacrer. A 900 F, ça colle. «Mieux vaut signer tout de suite, comme ça, je vous fais la promo: quatre mois d'abonnement gratuit.» C'est toujours 40 F d'économisés, mais il n'y a pas de quoi vouer le service public aux gémonies. Entre deux points d'arguments destinés à enrôler l'usager, la téléopératrice finit par répondre aux bonnes questions. «Les 57% d'économie, c'est uniquement le samedi matin de 8 heures à 12 heures. Sinon, c'est 10% de 8 heures à 19 heures et 15% le soir. C'est valable sur toute la France. A l'internati