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Libération

Haro sur les bactéries alimentaires. Anglais, Américains et Français, tentent d'enrayer les vagues d'intoxications.

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publié le 16 janvier 1998 à 16h17

Rançon de la crise de la vache folle et de la croissance des

toxi-infections alimentaires, la sécurité de la nourriture devient une préoccupation majeure des consommateurs. Et des gouvernements. Mercredi, les députés ont approuvé la réorganisation du système de sécurité sanitaire. Le texte prévoit la création d'une agence française de sécurité sanitaire des aliments, Assa (1).

Les Français ne sont pas seuls sur ce front. Mardi, le ministère britannique de l'Agriculture annonçait la création d'une agence pour la sécurité de l'alimentation. Et, en octobre, Bill Clinton réclamait un renforcement des pouvoirs de la Food and Drug Administration, chargée de la sécurité des médicaments et des aliments.

Partout, les statistiques sont alarmantes. Aux Etats-Unis, on recense chaque année 33 millions d'intoxications alimentaires, dont 9 000 mortelles (Libération du 8 janvier). En Grande-Bretagne, la salmonelle et l'Escherichia coli, principales responsables de ces affections, ont fait 1 million de malades, dont 200 morts en 1997. A l'automne 1996, en Ecosse, une épidémie d'E. coli avait touché 500 personnes et fait 18 morts, après que les gens eurent mangé de la viande de boeuf vendue par un commerçant tout juste sacré meilleur boucher de la ville. En France, en revanche, la salmonelle et l'E. coli n'ont fait «que» un mort en 1996. «L'épidémie écossaise est liée à une qualité d'hygiène très défectueuse au niveau des abattoirs, note Jean-Claude Désenclos, médecin au Réseau national de sant