Rien n'échappe au numérique. Après la hi-fi, la vidéo et la photo,
voilà que le téléphone s'y met. Le résultat s'appelle DECT (Digital Enhanced Cordless Telecommunications) et se présente sous la forme d'un combiné sans fil pour la maison. La plupart des grands fabricants (Alcatel, Siemens, Philips) en proposent aujourd'hui (1). A les examiner, on ne peut que les comparer à des portables, tant la forme et la multitude de boutons sont semblables. «C'est voulu, avoue Xavier de la Blancherie, directeur du marketing d'Alcatel. On s'adresse clairement au même public.» Plutôt haut de gamme, ce public: le combiné digital coûte 30% de plus qu'un sans-fil classique affiché aujourd'hui entre 600 et 1 200 F. Une augmentation que les fabricants justifient par les services rendus et, en premier lieu, par une qualité de son parfaite, puisque numérique. De plus, pour les locataires de blockhaus en béton, c'est la fin du calvaire. La réception est d'excellente qualité jusqu'à un éloignement de 400 mètres de la base du téléphone. Murs en mâchefer ou frigos brouilleurs, rien ne lui résiste.
Huit combinés sur une ligne. Ce confort n'est pas le seul argument des fabricants. Car, sur une seule et même base, l'utilisateur peut connecter jusqu'à huit combinés. Chacun le sien et, pour éviter toute confusion, les différents engins disséminés à travers la maison se voient attribuer un chiffre personnel. En composant le numéro de la ligne, il suffit de rajouter le chiffre en question à la fin du numéro