Menu
Libération

Modifiée, la Classe A se joue de la baïonnette. La dernière-née de Mercedes réussit enfin le test crucial, mais son confort s'en ressent.

Article réservé aux abonnés
publié le 22 janvier 1998 à 16h43

Mireval, envoyé spécial.

Bienvenue à Baïonnetteland, parc d'attractions éphémère situé près de Montpellier, sur le circuit de Mireval. Comme tout parc qui se respecte, celui-ci est thématique. Fil rouge des attractions: la nouvelle version de la Classe A. Grand ordonnateur des festivités: son constructeur, Mercedes. But du jeu: épater les journalistes spécialisés et les convaincre que deux mois après son retrait de la circulation, la dernière-née du constructeur de Stuttgart tient le pavé comme une Formule 1. Le 21 octobre, un test suédois s'achevait à l'hôpital pour le conducteur. Après une manoeuvre appelée «baïonnette» par les Français, et «évitement de l'élan» par les Suédois, la voiture s'était retrouvée sur le toit. Mercedes décidait alors le rappel des modèles déjà vendus et dépensait 1 milliard de francs pour redorer l'image de sa dernière-née. Aujourd'hui, l'incident est clos. Chez Mercedes on est fair-play. Alors, la firme de Stuttgart distribue pin's et peluches à l'effigie du cervidé scandinave à chaque candidat au test de la nouvelle Classe A. Dans la joie et la bonne humeur, chacun va tenter de déstabiliser l'engin remanié.

Premier essai à 60 km/h, vitesse à laquelle les Suédois se sont retrouvés sur le toit. La difficulté de l'exercice, c'est d'oublier son instinct de conservation et de ne pas freiner face à l'obstacle, en l'occurrence des plots de plastique. Première courbe, la Classe A garde son cap, s'appuie sur ses suspensions raffermies pour se diriger ver