Menu
Libération

La crise en Asie ne fait pas les petits prix. L'électroménager ne devrait pas baisser, sauf ponctuellement pour le bas de gamme.

Article réservé aux abonnés
publié le 28 janvier 1998 à 17h07

Puisque les monnaies asiatiques vacillent, les étiquettes des

produits fabriqués là-bas vont-elles se mettre à valser? Ce qui est vrai pour l'auto ­ Daewoo a baissé de 20% le prix de ses voitures aux Etats-Unis ­ l'est-il pour les micro-ondes, la hi-fi, la télé ou la vidéo? D'autant qu'à côté de Daewoo, la Corée compte d'autres grosses pointures, telles Samsung et Goldstar, et que le won n'est pas la seule devise asiatique en mauvaise posture. Les dragons asiatiques inondent paraît-il l'Europe de leur production. Logiquement, les dévaluations devraient donc profiter aux consommateurs français. Sauf que rien n'est moins certain.

Le «blanc» est européen. D'entrée, le Groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils ménagers (Gifam) douche les espoirs: «Il n'y aura pas de répercussion pour l'électroménager. D'abord, la majorité des fabricants (Thomson, Philips, Miele, etc.) sont des groupes européens. En plus, ils fabriquent en Europe: 80% des produits dits "blancs (lave-linge, réfrigérateur, lave-vaisselle) sortent des chaînes de fabrication installées sur le continent, petit-ménager compris.» Donc, rien à attendre de la crise. «Et puis, les prix sont déjà très bas, et ils n'arrêtent pas de baisser», ajoute le Gifam. Le dernier rapport de l'organisme fait état en effet d'un recul des prix de 0,8% en 1997, et de 30% (hors inflation) depuis dix ans.

Peu d'espoir non plus du côté du micro-ondes. Cet appareil typiquement asiatique est le fleuron de l'électroménager coréen. «M