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Libération

Le droit des étrangers, priorité du médiateur. Les réclamations contre l'administration sur ce sujet ont augmenté de 40% en 5 ans.

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publié le 30 janvier 1998 à 17h19

C'est Debré qui a aidé une jeune Marocaine à venir en France, pour

rejoindre son mari qu'elle n'avait pas vu depuis plus d'un an. Pas Jean-Louis, mais son frère Bernard. Député RPR d'Indre-et-Loire, le jumeau de l'ancien ministre de l'Intérieur a saisi le médiateur et l'histoire de ces jeunes mariés, enfin réunis, figure dans le rapport remis à Jacques Chirac par Jacques Pelletier, médiateur de la République. Comme chaque année, son rapport rend compte des réclamations des particuliers empêtrés dans les chicanes de l'administration et qui, via un parlementaire, sollicitent l'aide du médiateur. Pour l'année 1997, Jacques Pelletier, dont le mandat vient de s'achever, a choisi de mettre l'accent sur le droit des étrangers. Car, en cinq ans, les réclamations concernant l'application des règles du droit à l'immigration ne cessent d'augmenter. En 1991, elles constituaient 5% des affaires traitées par le secteur «administration générale» du médiateur. Pour les premiers mois de 1997, elles en représentent près du quart, soit une augmentation de 40%. A travers ce rapport, le médiateur donne à la fois un échantillon des problèmes les plus fréquents en la matière (refus de visas, demande d'asile, acquisition de la nationalité française) et un aperçu de la rigidité, voire de la mauvaise volonté, de l'administration. On découvre aussi que les députés de droite, si empressés à réclamer un durcissement des lois sur l'immigration, interviennent volontiers pour aider un étranger qu'ils e