Chicago envoyé spécial
C'est l'heure des posters dans l'immense hall de la 5e Conférence internationale sur les rétrovirus. La foule comme dans le métro. Sur d'immenses rangées de panneaux, s'étalent des affiches où s'inscrivent les résultats d'études cliniques. De leur lecture, une certitude s'impose: les patients vont mieux, beaucoup mieux. Hier, les résultats de plusieurs centaines d'essais étaient ainsi livrés aux participants de la Conférence. Certains sont des rapides, ils portent sur quelques semaines, d'autres sur plusieurs mois. Ces essais associent deux, trois, quatre molécules, l'un d'eux utilise même six médicaments.
En tout cas, c'est toujours la même méthodologie: on compare les molécules entre elles, on répartit les patients en plusieurs groupes, ou plus exactement en différentes branches. Puis on regarde: on note si le taux de charge virale circulant dans le sang a baissé, et de combien; on essaie de déterminer quelle combinaison de molécules donne le meilleur résultat; on affiche également le résultat de l'essai sur le comptage des cellules de CD4, c'est-à-dire les cellules qui sont à la base du système immunitaire (plus le patient en a, plus son système immunitaire est capable de se défendre).
Stratégies thérapeutiques. Comment s'y repérer dans ce puzzle? Que voir dans ce brouillard thérapeutique? C'est l'une des principales questions auxquelles sont confrontées les médecins. Quelle association de molécules antirétrovir donner? A quel moment? Et quid si le pat