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Libération

Un vaccin indésirable? L'association Revahb conteste les chiffres officiels.

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publié le 5 février 1998 à 19h38

Le vaccin contre l'hépatite B pose deux questions. D'abord, peut-il

avoir des effets indésirables du type sclérose en plaques? Et, si oui, le nombre de personnes victimes de ces effets indésirables justifie-t-il que l'on renonce aux campagnes de vaccination? Sur le premier point, il n'y a pas consensus. «Nous n'avons aucun argument, ni clinique, ni expérimental, ni épidémiologique qui puisse nous faire penser qu'il y a une association entre la vaccination anti-hépatite B et les poussées de sclérose en plaques», affirmait le Dr Anne Castos, de l'agence du médicament, le 21 janvier, sur France 2.

Dans sa réponse à Arlette Leroy datée du 20 janvier 1997, le laboratoire pharmaceutique SmithKline Beecham admettait pourtant un lien de cause à effet. «La névrite optique est un des effets indésirables rares mais possibles de la vaccination contre l'hépatite B, mentionnés dans le dictionnaire Vidal, et dans la notice destinée aux patients jointe au conditionnement», écrivait le Dr Frédérique Sallin. Au chapitre des «effets indésirables», le dictionnaire Vidal signale également qu'«ont été rapportées» «des atteintes démyélinisantes du système nerveux central (poussée de sclérose en plaques) survenant dans les semaines suivant la vaccination sans qu'un lien certain de causalité n'ait actuellement pu être établi».

En ce qui concerne le nombre de personnes malades à la suite de la vaccination, le flou est le même. Au mois de mars, l'agence du médicament déclarait avoir recensé 852 notificat