La chambre d'accusation de la cour d'appel de Grenoble a examiné

hier la demande de mise en liberté du guide Daniel Forté, écroué après l'avalanche mortelle survenue le 23 janvier près des Orres (Hautes-Alpes), et rendra son arrêt aujourd'hui à 14 heures. Au cours de cette audience, l'avocat général Michel Legrand a requis le maintien en détention. Il a estimé qu'en l'état actuel de l'enquête, la responsabilité du guide apparaissait gravement engagée. Un point de vue que ne partageait évidemment pas le défenseur de Daniel Forté: «Selon les dispositions strictes du code de procédure pénale, la détention provisoire de M. Forté ne me semble pas adaptée», a déclaré son avocat Me Nelly Seloron, du barreau de Grenoble, à sa sortie de l'audience. Selon Me Seloron, le guide, qui «était jusqu'alors un professionnel sérieux, à la compétence unanimement reconnue ("), n'a aucune raison de fuir ses responsabilités ou le débat judiciaire».

Poursuivi pour «homicides involontaires, blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui», Daniel Forté a été entendu à huis clos. Il est détenu à la maison d'arrêt de Gap depuis le 26 janvier. L'avalanche qui a coûté la vie à onze personnes dont neuf adolescents, le 23 janvier, s'était apparemment déclenchée au passage d'un groupe de 32 randonneurs en raquettes, dans une zone très pentue, sous la crête du Lauzet aux Crots, près des Orres, hors des domaines skiables, à 2 200 mètres, en moyenne montagne. La randonnée, organisée par l'UCPA (Un