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La justice demande conseil sur le vaccin antihépatite B. Rectificatif.

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publié le 17 février 1998 à 18h19

La première chambre du tribunal de grande instance de Paris a confié

lundi au Pr Bernard Rouveix, de l'hôpital Cochin, et au Pr Lionel Fournier, de l'Institut médico-légal, la rédaction d'un rapport devant permettre de déterminer si une vaccination contre l'hépatite B peut être à l'origine d'une sclérose en plaques. Le tribunal a été saisi en octobre 1996 du cas de Francine D., atteinte d'une sclérose en plaques qu'elle attribue à une vaccination contre l'hépatite B réalisée en octobre 1994 avec le vaccin Engerix B, fabriqué par la société Smithkline-Beecham, de Nanterre. Mme D., dont la maladie a été diagnostiquée en février 1996, soutient ne pas avoir été informée des risques liés à cette vaccination et explique que, en 1997, le Dr Bernard Gugguen, neurologue à l'hôpital Sainte-Anne de Paris, a dit que le rôle des vaccins contre l'hépatite B dans la sclérose en plaques était clairement identifié depuis 1994 en France. Elle réclame à ce laboratoire un million de francs de dommages et intérêts. Smithkline-Beecham soutient qu'aucune preuve n'établit un lien de causalité entre son produit et la maladie, et que, même si un tel lien existait, aucune faute ne pourrait être mise à sa charge. Les experts doivent déposer leur rapport avant le 30 novembre 1998.

Rectificatif (19/2/98) Le Dr Bernard Gueguen, neurologue à l'hôpital Saint-Antoine de Paris, dément les propos que lui a prêtés l'AFP et qui ont été repris dans Libération du 17 février dans un article sur le vaccin contre l'hép