Le New Scientist accuse, l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
dément. Dans un numéro spécial sur la marijuana à paraître le 21 février, l'hebdomadaire britannique reproche à l'OMS d'avoir «supprimé la publication d'une analyse politiquement sensible qui confirmait ce que les vieux hippies savent depuis des décennies: que le cannabis est moins dangereux que l'alcool ou le tabac.» Hier, l'OMS niait cette suppression. L'analyse concluait «non seulement que la quantité d'herbe fumée dans le monde cause moins de dommages à la santé publique que la boisson et les cigarettes en général, mais qu'il en irait probablement de même si elle était consommée dans les mêmes quantités que ces substances légales». A l'origine, cette comparaison devait figurer dans un rapport de l'OMS sur les effets nuisibles du cannabis publié en décembre 1997. Mais elle a été «abandonnée à la dernière minute après une dispute longue et intense entre les officiels de l'OMS, les experts en cannabis, auteurs de l'avant-projet de rapport, et un groupe externe de conseillers», écrit le journal. D'après les informations recueillies par le magazine, les conseillers américains du National Institute on Drug Abuse et ceux du Programme international de contrôle des drogues des Nations unies auraient mis l'OMS en garde contre le risque de fournir des armes aux groupes qui militent pour la légalisation de la marijuana. «Aux yeux de certains, toute comparaison de ce genre équivaut à un argument en faveur de la légal