Le Salon de Genève, c'est dans une petite semaine. Gros rendez-vous
des constructeurs en pays neutre, la manifestation draine non seulement les concurrents espions, mais aussi des visiteurs helvètes à gros pouvoir d'achat. Du coup, les marques sortent la peau de chamois et le polish pour astiquer leurs prototypes concoctés tout exprès. Ces engins servent à aimanter les foules vers leur stand et accessoirement à ce que lesdites foules fassent un bon gros transfert pour s'offrir des autos de série de même marque, beaucoup moins rutilantes. Mais cette année, les concept cars présentés par Renault et Peugeot ont une tout autre saveur. Pourtant, au premier coup d'oeil, celui que le losange exposera rentre dans les canons du genre: inutile et tapageur. L'auto, un petit spider, est spectaculaire. C'est un gros scarabée sombre, sans toit ni pare-brise, avec trois places à l'avant et le poste du conducteur en plein milieu. Zo est son nom. Inutile de gloser sur son habitacle forcément novateur et ses lignes furieusement tendance puisque, de toute façon, l'engin ne verra jamais le jour. Mais sous son apparence gratuite, le cabriolet cache une vraie nouveauté, qui sera exploitée très vite en série: un moteur à injection directe d'essence. Le carburant évite les circonvolutions classiques pour être directement brûlé dans les cylindres, ce qui a un énorme avantage: il pollue entre 15 et 20% moins qu'un système classique et consomme légèrement moins. Seul le japonais Mitsubishi s'est lancé