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Libération

Max Mara joue ses classiques favoris.Le créateur italien présente aujourd'hui sa collection à Milan. Et mise sur le chic discret.

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publié le 3 mars 1998 à 22h00

Avant Paris la semaine prochaine, puis Londres ensuite, Milan est

cette semaine la capitale de la mode avec sa session de défilés. A l'honneur, bien évidemment, les créateurs transalpins qui savent doser comme personne le mélange création-finances-industries. Bon exemple de ce cocktail réussi, la maison Max Mara, qui défile aujourd'hui.

Milan envoyé spécial A Milan, le défilé de Max Mara est celui dont tous les mannequins veulent être. Le plus spectaculaire? Non, le mieux payé, simplement. Car si la marque ne s'est jamais signalée par une inventivité débridée, elle est en tout cas dans la lignée de ces grandes entreprises familiales italiennes de mode qui brassent les milliards en flirtant calmement avec les tendances. Un succès moyennement surprenant, car les Italiens savent transformer les repas de famille en conseils d'administration et le chiffon en or: la maille de la famille Missoni est un must du moment, les Fendi surfent sur le retour de la vraie fourrure, le cuir des Trussardi est très en vogue. Certes, trop occupés à leurs canardages internes, les membres de la tribu Gucci ont confié les rênes de la création à Tom Ford, mais comme il fait de la moindre babiole portant un G un best-seller, ce n'était pas une mauvaise idée non plus. Pendant ce temps-là, en France, on assiste à un «chacun cherche son chat»: les créateurs courent derrière des financiers ou des industriels qui leur feraient confiance. Et les marques qui ont une assise financière, elles, sont à la poursui