La filière agricole contre-attaque. Silencieuse pendant la crise de
la vache folle, muette lors des débats qui ont préludé à l'introduction des plantes génétiquement modifiées, elle prend aujourd'hui la parole. Sa tribune: le Salon de l'agriculture (1). «Le consommateur est avide d'informations, et la volonté du monde agricole, qu'il s'agisse des producteurs ou des transformateurs, est de lui apporter des éclaircissements, déclare ainsi Claude Lahaye, le directeur du salon. Le problème de la vache folle, par exemple, a fait découvrir qu'il n'y avait pas toujours une complète transparence. Cette année, toutes les industries pour l'alimentation du bétail sont donc présentes pour mieux expliquer comment elle est faite. C'est la première année que nous avons, dans certaines sections, des pôles d'information et des espaces réservés aux débats, débats qui sont ouverts, pour certains, au grand public, ce qui est aussi une première.» Aujourd'hui, de 10 à 12 heures et de 14 à 16 heures, les visiteurs pourront assister à une conférence-débat sur les organismes génétiquement modifiés, organisée par l'Institut national de la recherche agronomique (Inra).
Reste que la filière agricole doit s'atteler à une tâche considérable si elle veut se réconcilier avec le public. En témoignent les résultats de deux sondages qui ont été présentés au salon. Le 4 mars, Univers Céréales, regroupement de tous les acteurs de la filière, publiait les résultats d'une enquête confiée à l'Institut Louis Harris.