Le Salon automobile de Genève, qui vient de fermer ses portes,
annonce le printemps de l'automobiliste. C'est l'époque où la sève du changement monte en lui, traduite par le besoin urgent d'étrenner un nouveau joujou pendant les vacances d'été, après, si possible, avoir procédé au fastueux rodage. Du coup, l'automobiliste visite les garages au mois de mai et, à cette date, les constructeurs doivent avoir fourni de nouveaux modèles à leurs officines. C'est pourquoi, chaque année, le salon helvète en regorge, même si certains équipages ne seront en vente en fait qu'à l'automne.
BMW s'embourgeoise. Le pouvoir d'achat en Suisse étant plutôt supérieur à la moyenne, les hauts de gamme viennent s'y découvrir. Pour la nouvelle série 3 de BMW, c'était même la toute première sortie. Surprise, le modèle phare du constructeur de Munich s'embourgeoise. A sa réputation de voiture canaille et flambeuse, BMW répond avec six airbags (de série), des antipatinages partout et un silence de fonctionnement digne d'une berline de notaire. Les prix (à partir de 170 000 F) s'alignent sur ceux pratiqués par l'éternel concurrent Mercedes qui, justement, cultivait jusqu'ici le côté «cadre retraité de Basse-Saxe». Du coup, l'étoile de Stuttgart s'engouffre dans la brèche du voyou chic laissée vacante, en lançant un cabriolet sur la base de son coupé CLK. Il y a des chevaux pour se faire peur (193 ou 220, au choix) et si le style de la bête est connu, il a droit à quelques aménagements tape-à-l'oeil, hist