Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sèment la zizanie entre
les associations de consommateurs et les professionnels du monde agricole, du commerce, de l'agro-alimentaire. Hier, après un an de travail, le Conseil national de la consommation (CNC), instance consultative qui dépend de Bercy, s'est réuni pour rendre un avis sur les plantes transgéniques. Mais l'association des consommateurs Force ouvrière serait arrivée avec un amendement de dernière minute, réclamant que les aliments fabriqués à base d'OGM ou en contenant ne puissent bénéficier d'un label de qualité (AOC, bio, etc.) Le sujet n'ayant pas été abordé avant, il n'a pas été possible d'y apporter une réponse définitive. Et l'avis du CNC a été rejeté sur le score de 8 voix contre 7 et 1 abstention.
Auparavant, Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat chargée des PME, du Commerce et de l'Artisanat, avait accordé une interview à Libération sur l'état d'avancement du dossier en France et en Europe.
Comment les consommateurs perçoivent-ils les plantes génétiquement modifiées? On sent une inquiétude, sans doute due aux dernières crises sanitaires. Ils ont l'impression que les choses vont trop vite. Mais cette inquiétude a évolué depuis six mois. Le débat s'est ouvert. On se dit que si les OGM permettent de lutter contre les parasites en utilisant moins d'insecticides, c'est tant mieux pour l'environnement. Pour autant, les consommateurs n'ont pas encore clairement compris ce que sont les biotechnologies. L'opinion ne f