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Libération

Des découverts de plus en plus taxés. Passé les plafonds autorisés, les banques facturent chaque opération.

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publié le 26 mars 1998 à 21h27

Douche tarifaire pour les clients «limites» de certaines banques.

Depuis le mois dernier, à la Caisse d'épargne Ile-de-France-Paris, on les taxe sévèrement lorsqu'ils franchissent les bornes de leur découvert autorisé. C'est sur son relevé de février que François a repéré cinq lignes, quasiment une par jour, correspondant à des opérations passées entre le 19 et le 27, intitulées sobrement «Facturation service - gestion compte débit», suivies des références des opérations. Facture pour le petit écart: 100 francs, 20 francs par dépassement. Une somme qui s'ajoute bien entendu aux agios et fait exploser le coût de l'avance de trésorerie.

«Comme tout le monde.» Tutoyant de temps à autre la limite de son découvert, François n'avait jamais été inquiété jusque-là. Pas plus par un coup de fil de son agence que par une quelconque amende. Mais que tous les clients équilibristes de la Caisse d'épargne se le disent, cette époque est terminée. Maurice Abitboul, directeur du développement, explique que la Caisse d'épargne a décidé de «faire comme tout le monde» et de prendre une commission à chaque «MAD» (mouvement en attente de décision). C'est-à-dire à chaque fois qu'une opération (chèque, paiement par carte bancaire") se présente sur un compte à découvert et nécessite l'aval du chargé de compte pour être exécutée.

La Caisse d'épargne n'a pas eu besoin d'informer ses clients, ajoute Maurice Abitboul: «Cette commission figure depuis quelque temps déjà dans les dépliants tarifaires.» Son in