A la poubelle, les médicaments contre l'hypertension? La nouvelle
pourrait réjouir les responsables de l'assurance maladie mais inquiéter les dirigeants des industries pharmaceutique et agroalimentaire. Dans son numéro du 18 mars 1998, le Journal of the American Medical Association (JAMA), rend compte des travaux du Dr Paul K. Whelton, de l'école de santé publique et de médecine tropicale de l'université de Tulane à La Nouvelle-Orléans, et de l'équipe en charge du programme Tone (Trial of nonpharmacologic intervention in the ederly, essai d'intervention non pharmacologique chez les seniors). Objectif de l'étude: comparer les mérites du régime sans sel d'un côté, et du médicament de l'autre. Résultat de la recherche: la comparaison réhabilite en partie le régime, thérapeutique que l'on croyait enterrée définitivement par les progrès de la pharmacopée.
Une thérapie sans risque. 875 hommes et femmes âgés de 60 à 80 ans, sous antihypertenseurs médicamenteux, ont été sélectionnés. Aux ±It" participants obèses, les médecins ont demandé de réduire leur consommation de sel, de perdre du poids, ou les deux, ou de ne rien changer à leurs habitudes de vie. Aux participants non-obèses, idem sauf la perte de poids. Après trois mois, la suppression des antihypertenseurs a été tentée. Résultat: par rapport aux patients qui n'avaient pas modifié leur mode de vie, ceux qui avaient diminué leur consommation de sel ont réduit le risque de voir leur tension grimper et leur coeur et leurs vaissea