Sur le front du sida, l'embellie se poursuit, y compris à l'hôpital.
Et rarement, la journée annuelle des CISIH structure qui regroupe la totalité des services hospitaliers prenant en charge des personnes infectées par le VIH ne s'est ouverte sous de meilleurs auspices. Certes l'épidémie est toujours là, touchant environ 120 000 séropositifs, mais les indicateurs hospitaliers, qui seront rendus publics ce matin, se révèlent ouvertement optimistes. Ils signalent une baisse très importante des journées d'hospitalisation mais surtout, ils dégagent une impression générale très encourageante: «Les traitements marchent bien, et ils marchent surtout longtemps.» Au cabinet de Bernard Kouchner comme à la Direction des hôpitaux, on ne cache pas une réelle satisfaction. «Alors que l'on entend beaucoup de critiques sur les hôpitaux français, on voit là, grandeur nature, combien le système hospitalier français a su être réactif. Il s'est vite et bien adapté.»
Des patients pris en charge plus tôt. Le premier élément (et le plus spectaculaire) est la baisse drastique de l'hospitalisation. Les chiffres sont inédits. Depuis deux ans, date de la diffusion massive des nouveaux traitements à l'hôpital, la Direction des hôpitaux a pu chiffrer à 200 000 le nombre de journées d'hospitalisation évitées. «On a baissé ainsi de 50%», écrit François Bourdillon de la mission sida. Pour ceux qui sont hospitalisés, la durée de séjour a baissé d'un tiers: de douze jours en moyenne, elle est maintenant p