Le café noir-tartine beurrée-confiture va se trouver de nouveau sur
le grill. Après la «Journée nationale du petit-déjeuner» lancée en 1989 par le fabricant américain de céréales Kellogg's qui l'a remplacée en 1997 par la «Semaine nationale du petit-déjeuner», voici le premier Salon du petit-déjeuner (1). L'appétit des industriels de l'agro-alimentaire pour le premier repas de la journée ne se calme pas. «Si les Français se mettent à "petit- déjeuner comme en Europe du Nord, le chiffre d'affaires concernant les produits spécifiques du petit-déjeuner en France sera multiplié par 4», peut-on lire dans la plaquette du salon. De fait, le petit-déjeuner à la française souffre d'un défaut, il ne fait pas le beurre des fabricants. «[Il] consiste souvent en un traditionnel café-pain-beurre-confiture», notent les organisateurs de la manifestation. Prix de revient de ce festin: quelques francs. D'où la décision de Kellogg's de «prendre les choses en main», comme l'écrivent encore les organisateurs. Tactique: culpabiliser les familles pour vendre leurs produits.
«Le petit-déjeuner, pour être équilibré, doit comporter toujours un produit céréalier (pain, biscotte, céréales"), un produit laitier (lait, fromage, yaourt"), un fruit ou un jus de fruit et une boisson (chocolat, thé, café, eau")», peut-on lire dans la plaquette. Sinon, attention aux dégâts. «Le petit-déjeuner apporte aussi des minéraux (fer, magnésium, etc.), des vitamines (C, B1, B2") et des fibres. Il prévient notamment l'obé