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Libération

Trois cents minutes contre le sida. Le Sidaction de ce soir veut faire oublier l'échec de 1996.

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publié le 22 avril 1998 à 23h23

Le Sidaction revient. Mais différent, plus modeste. Divisé ce soir

en deux émissions de collecte de fonds (lire page 42). Sur France 3 d'abord, une première partie de soirée, animée par Elise Lucet et Claude Serillon; sur France 2 ensuite, une seconde avec Nagui. Cinq heures, pour un Sidaction inédit, et surtout un Sidaction de la dernière chance.

Car l'enjeu est essentiel. Comment rebondir après l'échec retentissant de juin 1996? Certes, lors de cette dernière grand-messe télévisuelle, toutes les chaînes s'étaient réunies pour une émission contre le sida. Mais l'objet avait explosé en plein vol et en direct, soufflé, entre autres, par les propos d'une extrême violence de l'ancien président d'Act Up, Christophe Martet: «C'est quoi ce pays de merde" On ne parle que des enfants touchés par le sida pour faire pleurer, mais le sida c'est pas ça, c'est 30 000 pédés et toxicos qui sont morts du sida!» Ce coup de colère, lâché devant le ministre de la Santé, n'avait pas vraiment dopé les dons. Quelques semaines, plus tard, le chiffre tombait: 65 millions de francs, cinq fois moins que lors de la précédente édition, deux ans auparavant.

«Après? Le choc a été très rude», explique Hugues Charbonneau, directeur d'ECS (Ensemble contre le sida), structure associative qui a été créée pour faire, une fois par an, une grande collecte de fonds télévisuelle (1). Le Sidaction, nul n'y croyait plus. «Pendant un an, on a fait le dos rond, poursuit Hugues Charbonneau. Puis, en juin 1997, on a été v