Nantes correspondance
A la question: «Docteur, combien je vous dois?», en Loire-Atlantique, un médecin généraliste sur douze répondra désormais: «Rien du tout». Depuis le 30 avril, sur les 115 F que coûte une consultation, les assurés sociaux n'ont plus rien à débourser. Ni la part jusqu'ici remboursée a posteriori par la Sécurité sociale (80,50 F), ni le complément de la mutuelle. Une quinzaine de mutualités ont conclu dans le département un arrangement qui dispense totalement de l'avance des frais de consultation. En Loire-Atlantique, où un assuré social sur deux est mutualiste, l'impact de ce tiers payant intégral sera particulièrement probant.
Contrat de confiance. Mais attention. Consulter un médecin sans sortir un centime n'est possible que si les patients signent un contrat de confiance avec leur médecin traitant, les enjoignant à prendre rendez-vous toujours chez lui, sauf urgence ou impossibilité majeure. Cet avantage accordé à leur fidélité correspond à l'adhésion de 131 généralistes (sur les 1 100 généralistes du secteur) au réseau de «médecins référents». Le but? Réduire les dépenses de santé, éviter les consultations multiples pour un même ennui de santé. En échange, les praticiens respectent les tarifs conventionnés les plus bas et prescrivent les médicaments les moins chers (avec un minimum de 3% de médicaments génériques). Le médecin référent s'engage aussi à tenir un dossier médical en complément du carnet de santé. En contrepartie de cet accord avec la caisse