La copropriété compte six petits bâtiments et 218 logements: l'entretien courant des parties communes de la résidence Fontaine à Romainville (Seine-Saint-Denis) nécessite l'emploi de personnel à plein temps. Les salaires et charges constituent le poste de dépense le plus important de la copropriété. Mais, en 1994, il a failli être rattrapé par l'eau, dont le prix a plus que doublé en dix ans dans la commune, comme dans la plupart des villes françaises. Les copropriétaires de Romainville, ont vu leur facture jouer à la grimpette: 265 143 F en 1988, puis 369 924 F en 1993 et enfin 545 054 F en 1994.
«Pour mettre fin à la dérive, il fallait responsabiliser les habitants. L'installation de compteurs individuels était la seule solution», affirme Marie-Noëlle Amblès la représentante des copropriétaires qui ont opté en 1995 en faveur d'un comptage personnalisé. Depuis, la consommation d'eau fléchit dans la copropriété. La quantité annuelle utilisée est passée d'environ 30 000 m3, avant l'installation des compteurs, à 24 000 m3 actuellement.
Climatisation gloutonne. Autre exemple: un immeuble haussmannien du boulevard Voltaire à Paris, comptant 23 logements en copropriété. «En 1995-1996, notre facture a grimpé tout d'un coup. Sur cinq trimestres, elle a augmenté de près de 20 000 F. J'ai mené ma petite enquête. Et là, je me suis aperçu qu'un commerçant du rez-de-chaussée avait installé un système de climatisation à eau perdue», raconte Joseph Lootvoet qui fait office de syndic bénévo