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Libération

Les Clio électriques «gadgets» d'Yvelines? Saint-Quentin-en-Yvelines a son système d'abonnement aux voitures électriques. Mais peu de véritables clients.

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publié le 10 juin 1998 à 5h25

Sur le parking, dix voitures identiques attendent le client. Jacques

aussi. Il est chargé de la maintenance des Clio électriques de Praxitèle, le système de location en libre service de Saint-Quentin-en-Yvelines, inauguré en octobre 1997. Mais Jacques n'est pas débordé. Semi-succès ou échec relatif? «Ça marche bien, se réjouit Yannick Guyard, chargé de l'exploitation du système. On a 520 abonnés, on est dans les objectifs.» Cliente du premier jour, Martine, elle, est plus mesurée: «Je croise rarement d'autres clients, et, quand j'en rencontre un, comme par hasard, c'est un cadre de chez Renault qui va au Technocentre.» Car la marque vient d'installer un énorme centre de recherches et développement à deux pas de là. «On vient en RER et on a une carte Praxitèle pour se rendre de la gare au Centre en voiture électrique», avoue ce technicien venu de Rueil-Malmaison. Pratique pour remplir les objectifs d'abonnements. Car, si le fonctionnement de Praxitèle est financé par la ville nouvelle, l'initiative en revient à Renault, qui fournit la flotte.

Pourtant, à l'origine, Praxitèle était surtout destiné aux habitants du coin, ceux de Pissaloup, du Clos-Saint-Pierre ou de Villaroy, les «villages» qui composent la ville nouvelle. Sur la place de chacun de ces anciens bourgs campagnards transformés en zones pavillonnaires, une «praxigare» a été installée. Là, d'autres petites voitures blanches reliées à une borne EDF attendent, parfois longtemps. «Le problème, explique ce chargé de main