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Libération

Le nouveau visage de la politique familiale. Outre le retour des allocations pour tous, Jospin a annoncé une série de mesures.

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publié le 13 juin 1998 à 5h42

La messe était dite depuis deux jours, mais Lionel Jospin n'a pas

boudé le plaisir de réunir hier, pour sa conférence de la famille, sept de ses ministres, les représentants du mouvement familial et les partenaires sociaux. «L'essentiel, a-t-il déclaré, est que chacun puisse constituer la famille qu'il souhaite, sans contraintes de nature idéologique ou financière.» Hubert Brin, le président de l'hégémonique Unaf (Union nationale des associations familiales), est ressorti extrêmement satisfait de l'office: «Le Premier ministre a redonné sens à la famille et, ce faisant, à la politique familiale.» Il s'est réjoui de la création d'une délégation interministérielle à la famille. Familles de France, la composante catholique de l'Unaf, refuse d'accepter le plafonnement du quotient familial, faisant valoir que «les parents riches ne font pas moins de sacrifices pour leurs enfants que les autres». Elisabeth Guigou a annoncé la création d'un groupe de travail chargé de réfléchir à la réforme du droit de la famille. Il devra étudier, à partir du rapport remis par Irène Théry, les questions de coparentalité, succession, divorce, filiation. Voici les principales mesures qui entreront en vigueur en 1999: Quotient. La mise sous condition de ressources des allocations familiales, décidée sans concertation en juin 1997, est abandonnée et contrebalancée par un abaissement du quotient familial (plafonné à 11 000 F, contre 16 380 F). La réforme du quotient devrait être progressive afin d'évit