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Libération

Dans le droit fil de l'Institut du textile et des écoles de mode. Un plan gouvernemental visionnaire, et des formations originales et pointues.

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publié le 27 juin 1998 à 4h29

A l'origine, l'Institut du textile et de la confection belges. En

1983 naquit donc l'ITCB, la pierre angulaire du développement d'un pôle mode, un plan gouvernemental sur dix ans qui prévoyait 10 milliards de francs pour soutenir l'industrie textile belge en déclin depuis une cinquantaine d'années. «Si l'on veut survivre, il faut créer nos propres créateurs», avait prédit Helena Ravert, conseillère auprès du ministère de l'Industrie. Ce plan porte encore tous ses fruits aujourd'hui puisque les créateurs belges existent et réussissent à inventer une mode d'identité belge dont l'influence se distille dans la mode internationale. Les Six ont formé les fabricants du Limbourg, des Flandres et du Brabant à leurs nouvelles exigences: coupes et finitions différentes, petites quantités" Ils ont ainsi ouvert la voie et débroussaillé pour la génération actuelle, au point qu'aujourd'hui le «made in Belgium» est devenu un label de qualité.

L'ITCB finançait également le magazine bisannuel Mode c'est belge et son supplément mythique, le Bam. Le concours de la canette d'or récompensait chaque année un jeune styliste d'une bourse de 30 000 F. Pendant dix ans, l'argent a coulé à flots, mais, vers 1993, les pouvoirs régionaux ont pris le relais, selon leurs moyens, accentuant les disparités entre les Flandres, la Wallonie et Bruxelles.

Le volontarisme de l'Académie d'Anvers. Mais ce qui a aussi favorisé l'éclosion d'une génération de créateurs belges inventifs et singuliers, ce sont aussi des éco