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Libération

Les bordeaux font les frais de la foire. Les foires aux vins sont une course de connaisseurs. Mieux vaut s'y préparer.

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publié le 12 septembre 1998 à 11h40

Les ventes de bordeaux vont-elles reculer dans les foires aux vins,

qui mobilisent les grandes surfaces dès la mi-septembre? Nées il y a vingt-cinq ans pour diffuser du bordeaux dans les pays miniers du Nord, ces foires se déroulent désormais dans presque tous les hyper et supermarchés de l'Hexagone. En l'espace de deux à trois semaines, selon les magasins, elles réalisent 15% des ventes annuelles de vins en grande surface (qui accaparent les trois quarts de la distribution). Beaucoup de distributeurs attendent une sanction de la hausse délirante des prix des bordeaux. Auchan pronostique que les bordeaux reculeront de 55% à moins de 50% de l'ensemble des vins vendus. Ce vignoble continue cependant de se tailler la part du lion. Le Bordelais est en effet seul capable de combiner offre variée, grands vins et gros volumes. Seulement cette année, même les foires aux vins, synonymes de bonnes affaires, sont victimes des hausses. Le magazine GaultMillau cite ainsi la bouteille de Lafite 1994 qui se trouvait à 345 F l'an dernier chez Carrefour et se vend désormais 850 F. Le pompon revient au château-margaux 1994 de Continent à 1 300 F. La hausse est moindre pour les autres régions (de 20 à 30% quand même).

Dans ces conditions les foires aux vins risquent d'être une course de vitesse encore plus que d'habitude. Les meilleures affaires, prises d'assaut, peuvent disparaître en quelques heures. Ne ratez pas alors les premiers jours que les grandes surfaces ne manquent pas d'annoncer à g