Les nuits de Shanghai n'en finissent jamais, il y a toujours un
néon, une odeur, une sirène de bateau, un attroupement, une tour ou un bar pour attraper l'oeil, et le reste. Cette ville aspire et crache l'énergie, tout y bouge vite. Il faut déambuler le long de Nanjing Lu, une des artères principales, pour happer les regards ébahis des Chinois sur ce nouvel axe en partie piétonnier qui, avec ses magasins dernier cri et ses néons multicolores, pourrait se trouver à Hong-kong ou Paris.
Une ville jeune Le samedi, il est impossible de s'y mouvoir tant la foule est dense. Le soir, on dîne au coucher du soleil, les magasins restent ouverts tard et les bars attirent les jeunes. Surtout le week-end. Ils ont trimé dur toute la semaine, regagnant sagement le domicile de leurs parents en fin de journée. Le vendredi, ils se lâchent. Les nuits tombent tôt, il faut les remplir vite sans se tromper d'adresse, un bar est facilement démodé. La moyenne d'âge est basse, plus de 50% ont moins de 20 ans, et l'ambiance plutôt bon enfant. Sauf dans certains endroits où, dit-on, les ados carburent à la bouteille de sirop pour la toux qui, bue «kampé» (cul sec), fait perdre pas mal de moyens pour pas cher.
Notting Hill à Shanghai Les lieux les plus branchés et les plus occidentalisés se trouvent dans un périmètre compris entre Maoming NaoLu et Nanchang Lu, sorte de Notting Hill de la fin des années 70. On y passe d'une boîte à l'autre selon l'ambiance, déambulant sur les trottoirs un verre de bière à