Menu
Libération

Tendances roues libres. Scoot power. Entre la voiture et la moto se faufile une troisième voie: le scooter. De nouveaux engins qui s'allongent, tiennent la route à 160km/h et dont le marché a fait un bond de 35%.

Article réservé aux abonnés
publié le 2 octobre 1999 à 1h02

L'affaire est d'importance. Et provoque une moue de mépris chez les

bikers. Certes, l'espèce est en perdition. Mais les derniers d'entre eux, Santiags bien en avant sur leur Harley-Davidson aux bruits de remorqueur (schlomp-schlomp), tentent de résister face à la déferlante des nouveaux scooters. Dame, ces engins roulent aussi vite que leurs machines à eux. Surtout, ils sont beaucoup plus faciles à conduire. Et puis, pas besoin de passer son CAP en mécanique pour la démarrer. En plus, après une heure de voyage, conducteur et passager n'ont pas besoin de souscrire un abonnement chez un kinésithérapeute pour soulager leurs vertèbres. Chez tous les fabricants, les scooters se gonflent et s'allongent. De plus en plus puissants et, évidemment, de plus en plus chers. Le Suzuki 400 Burgman a ouvert la voie il y a quelques mois, avec un certain succès, et les autres ne vont pas tarder. Honda prépare un engin de 500 cm3 pour l'an prochain et Yamaha annonce le sien pour la même période. Pourtant, ces engins, qui croisent à 160 km/h et procurent un confort maximum, n'ont rien de techniquement révolutionnaire. Alors, pourquoi avoir attendu si longtemps pour les mettre en chantier? Jean-Claude Olivier, président de Yamaha France, s'excuse. «Les fabricants de motos ont un fonds de commerce très spécial, composé de mordus. Bien sûr, ils ne représentent plus que 30% de notre clientèle, mais ces gens achètent les motos les plus pointues, les plus chères aussi. Et comme ils mettent toutes le