Il a peut-être fini de sévir. Son poids d'enclume, ses couleurs orange mixées de vert fluo, ses grosses roues qui laissent de jolies traînées de boue dans le dos du pédaleur sont oubliées. Enfin, presque. Le VTT est en repli, mais il bouge encore. Au Salon du deux-roues (1) qui ferme ses portes dimanche soir, quelques exemplaires trônent encore sur les stands. Mais ils se cachent, un peu honteux, derrière le nouveau gri-gri des marketteurs du deux-roues à traction pédestre: le vélo des villes. Ou plutôt la bonne vieille bicyclette, puisque la distinction entre les deux termes tient à la notion de sportivité du premier et de confort du second. Rien de vraiment neuf, donc, dans ce concept vélo des villes. Sauf que, dans un marché en baisse (moins 10% de ventes en moins l'an passé), c'est le seul produit qui se porte à peu près bien. Les effets des trop rares aménagements urbains commencent à porter leurs fruits. Les pistes cyclables donnent envie. Et comme les nouveaux cyclistes sont adultes, avec un pouvoir d'achat plutôt correct, les fabricants se mettent à rêver. Des songes qui les entraînent vers l'Allemagne ou la Hollande, où le prix moyen d'un vélo est de 4 000 F, «contre moins de 2 000 F pour 80% des vélos vendus en France», se lamente Eric Miramon. Confort. Ce responsable du marketing de Peugeot Cycles s'est penché sur le problème. Dans dix grandes villes françaises il a kidnappé 300 personnes et les a observées derrière une vitre sans tain.«300 interviews, et au fin
Tendances roues libres
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par Michel HOLTZ
publié le 9 octobre 1999 à 1h08
(mis à jour le 9 octobre 1999 à 1h08)
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