A priori, rien ne distingue l'enseigne. Du métro Saint-Lazare, il
faut passer un MacDo, un Quick, un Pomme de Pin et tous les fast-foods possibles et imaginables qui pullulent aux abords de la gare avant de tomber sur Odji. Chaque jour, près de 200 personnes y défilent en quête d'un truc rapide à se mettre sous la dent. Au menu, salades, tartes chaudes, sandwichs et chaussons fourrés à la viande ou aux légumes de saison, salades de fruits" Tous assortis du petit logo AB.
Du fast bio? De quoi hérisser le poil des purs et durs! Il n'empêche, Odji est la première chaîne garantie par Ecocert (un des organismes certificateurs). Pas de stock, des plats préparés du jour au lendemain, un approvisionnement à flux tendu, depuis la cuisine de Montreuil jusqu'aux deux snacks existants. C'est plutôt bon et les prix sont raisonnables.
Mais il a fallu plus d'un an à Eric Josa et à ses deux acolytes pour convaincre les petits producteurs qui hurlaient au loup. Le mot «bio» ne figure nulle part. Ici on préfère parler de «sain», de «frais», de «naturel». Question d'image. «La bio est trop associée aux végétariens, aux soixante-huitards, à la diététique. Ces gens sont sectaires.» Architecte de métier passé à la bio par sens du commerce, «et aussi par conviction», assure-t-il, Josa n'est pas un militant. «On ne va pas bassiner les gens avec ces histoires-là», lâche-t-il, avant de convenir que le bio en barquettes plastiques, ce n'est pas très orthodoxe. Sous peu, des bornes interactives seront i