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Libération

En France, la vente de piscines ne voit pas le fond

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publié le 13 août 2002 à 0h49

Pour les constructeurs de piscine, le bassin du voisin est le meilleur argument de vente. L'humain est comme ça. Il aime avoir ce que l'autre possède. L'imitation est en effet un des meilleurs supports de l'essor du secteur. En dix ans, le parc des piscines privées a plus que doublé en France : 1 070 000 bassins en 2004, soit une piscine pour 60 habitants. Avec un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros, le marché français, paradis de la maison individuelle, est le premier d'Europe, le deuxième du monde derrière les Etats-Unis, et il ne faiblit pas. Vues du ciel, les taches turquoise se multiplient et se concentrent à la limite des grandes agglomérations. Les «nouveaux ruraux», venus du centre-ville, sont les premières cibles. Actifs, ils ont de plus en plus de temps libre. En outre, «les taux d'intérêt sont bas et la piscine valorise leur habitation, explique un constructeur. Et pour les grands-parents, c'est une manière idéale d'attirer la petite famille». Si les contraintes liées aux nouvelles réglementations sur la sécurité ne le brident pas, le secteur a encore de beaux jours devant lui : il y a 12 millions de jardins en France et 7 millions d'acheteurs potentiels, d'après une étude de marché commandée à la Sofres par l'entreprise Desjoyaux.

En kit. Les piscines classiques, «enterrées», restent les préférées des utilisateurs (construction en hausse de 15 % au premier trimestre 2004). Mais leurs petites soeurs «hors sol», nettement moins chères mais limitées en profond