Depuis lundi, MSN est au regret d'imposer le silence à ses «chateurs». Trop bavards, les utilisateurs de son «salon de discussion» en ligne versaient parfois dans des conversations tendancieuses. «Parce que l'utilisation grand public d'Internet nous oblige à en faire un espace utilisable par le plus grand nombre, nous avons pris la décision difficile d'abandonner cet outil historique», explique Grégory Salinger, directeur de MSN France (Microsoft). En effet, contrairement aux forums de discussions ou aux pages personnelles stockées sur des serveurs, il s'agit de discussions en direct, spontanées, comparables au téléphone, et par définition impossibles à censurer.
Pédophiles. Pourtant, il ne viendrait à personne l'idée de supprimer le téléphone en raison des propos licencieux qui pourraient s'y échanger. Mais le chat a une autre particularité : les discussions peuvent mêler beaucoup plus que deux personnes. Et les débordements deviennent alors plus visibles. Autre cas de figure, qui fait particulièrement peur à Microsoft : des pédophiles se glissant dans des discussions et les utilisant pour séduire de jeunes et naïves victimes. En outre, on y échange des textes courts, mais on peut aussi faire circuler des photos à caractère pornographique. Et certaines circulent effectivement librement, notamment dans les salons dédiés aux rencontres entre adultes mais accessibles à tous.
Avant la fermeture décidée par MSN, on pouvait lire sur certains chats des messages du type : «Dis-nous s