C'est presque devenu un rituel. Deux fois par an, il faut penser à avancer ou reculer d'une heure l'horloge du salon, du magnétoscope ou du four à micro-ondes. Mais aussi du radio-réveil, de la cafetière ou de la voiture. Certaines pendules se règlent d'elles-mêmes, comme celles qui équipent certains téléphones portables, ordinateurs ou décodeurs numériques. Que les anxieux se rassurent, les Microsoft et autres opérateurs de téléphonie mobile n'ont pas infiltré leurs espions dans les disques durs et les cartes SIM de la planète. Rien à voir avec Big Brother, donc. La plupart des ordinateurs sont tout simplement dotés d'horloges internes, prévues pour prendre en compte les changements d'heures ou les années bissextiles.
Indépendance. Et pour les entreprises ou administrations dont l'efficacité et parfois la sécurité reposent sur la ponctualité ? Depuis près de vingt ans, gares, aéroports, centrales nucléaires ou sociétés d'éclairages publics disposent d'un système «infaillible» : l'émetteur de radiodiffusion France Inter grandes ondes, qui donne en permanence l'heure légale au millième de seconde près. «Le système n'a jamais buggé. S'il y a un problème, c'est à la réception que ça se passe, pas à l'émission», précise Patrice Besnard, délégué général de la Chambre française de l'horlogerie, qui, à partir du 1er janvier 2004, gérera le système à la place de France Télécom. «On est un peu les maîtres du temps, ironise-t-il. Le monde est une horloge et cette horloge a besoin d'un