Il ne manquait plus que ca. Un panneau publicitaire interactif. Le premier du genre vient d'être installé à Londres, précisément à Picadilly Circus, lieu de prédilection des pubs animées à force néon.
C'est Coca-Cola, vieux locataire de l'endroit, qui inaugure l'espèce. Non content d'être le plus grand panneau publicitaire au monde, c'est aussi, se targue la firme d'Atlanta, le plus intelligent. Aujourd'hui, grâce à sa station météo intégrée, l'écran d'une trentaine de mètres de long, situé au sommet d'un bâtiment, sue à grosses gouttes quand il se met à pleuvoir et fait mine d'osciller lorsque le vent souffle.
Mais c'est bien davantage ses caméras qui scrutent la foule en bas, à ses pieds, qui font la fierté de la compagnie américaine. «Il sera aussi capable de reconnaître si des gens lui font des signes, se vante-t-elle. Et mieux, bientôt, il pourra répondre aux SMS.» A condition, bien sûr, que des gens aient envie de parler à l'écran publicitaire, hypothèse que Coca-Cola a l'air de considérer comme certaine.
Dans l'immédiat, le coût non précisé de ce panneau bourré de puces électroniques devrait dissuader sa reproduction à l'envi. Mais à plus ou moins long terme, on ne peut en exclure un usage plus diversifié. Là, tout devient possible. Imaginons par exemple, au hasard, une affiche du Front national truffée de puces sensitives qui s'animerait quand on passerait devant. Imaginons un instant la tête du quidam qui se verrait gratifier d'un clin d'oeil par le candidat Jean-M