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Libération

Les maîtres obèses ne font pas des chats maigres

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publié le 7 novembre 2003 à 1h46

Tel gros maître, tel chien obèse. Et vice-versa. Ça n'est pas systématique, mais d'après deux études (1) récentes, les humains qui souffrent d'un excès de poids sont typiquement ceux qui nourrissent trop leurs animaux. Il y a aujourd'hui de par le monde près d'un milliard de personnes obèses, et aux alentours de 332 millions de chats et chiens. Une étude Ipsos réalisée pour Hill's, leader sur le marché des aliments diététiques, estime à 50 % le pourcentage d'animaux domestiques en surpoids. Selon un rapport de l'Académie des sciences américaine, ils ne seraient que 33 %. A quelques millions près, cela fait tout de même de nombreux candidats au régime alimentaire.

«Maladie de riche». Face aux interrogations de plus en plus nombreuses des «parents» d'animaux domestiques, le professeur Bernard-Marie Paragon, chef du service nutrition animale de l'Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), a fini par ouvrir aux consultations son service hospitalier. «Il n'est pas rare de voir un animal à l'image de son maître : obèse», confirme-t-il. Hormis certaines prédispositions (maladie endocrinienne ou castration), l'obésité de l'animal domestique provient de ce que le professeur appelle «la maladie de riche» : la suralimentation, les gâteries, l'oisiveté, la sédentarisation, le manque d'exercice. «On tente de désarticuler ce mécanisme en prévenant les propriétaires des risques qu'ils font courir à leurs animaux. Ce sont les mêmes que pour les êtres humains : maladies cardio-vascul