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Libération

Faux-filet haut de gamme.

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Triés sur le volet au Pôle de Lanaud, les taureaux «améliorés» sont bichonnés comme des princes.
publié le 8 novembre 2003 à 1h49

Pôle de Lanaud (Boisseuil), envoyé spécial.

Ils sont une grosse quinzaine à débarquer du car en cette fin de matinée dans le vallon qui abrite le Pôle de Lanaud. Le lieu de l'amélioration de la «pure race bovine limousine». Des éleveurs autrichiens, venus d'une des principales régions de production locale, la Styrie. Ils sont en quelque sorte en stage de perfectionnement «viande» en France. Ici, ils ne pouvaient guère mieux tomber, question viande : les voilà rendus au quartier général du faux-filet haut de gamme.

Foin haché et soja. Marc Gambarotto, chef de projet, les invite aussitôt à passer à table dans un pavillon de bois construit par l'architecte Jean Nouvel : au menu, viande grillée, bien sûr. «Comment est organisée la filière qualité chez vous ?», demande l'un des «stagiaires», qui rêverait de bénéficier en Autriche de labels de qualité comparables au «Blason Prestige» estampillant les produits sortis de Lanaud. Marc Gambarotto donne les renseignements et explique patiemment que «la meilleure garantie de qualité est d'abord de disposer de produits haut de gamme». Histoire de recentrer la conversation sur le coeur de l'activité de ces lieux, la production et la vente des meilleurs bovins. Mais les éleveurs autrichiens finissent par avouer que leurs consommateurs ne seraient sûrement pas prêts à payer du steak 30 % plus cher, label de qualité ou pas.

Des visiteurs, il en passe régulièrement à Lanaud, venus de partout (10 % du chiffre d'affaires est réalisé à l'exportatio