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Libération

L'Internet remplit le tiroir à chaussettes

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publié le 8 novembre 2003 à 1h47

Des chaussettes Mickey, pour laisser vivre son côté enfant. Des chaussettes tennis, blanches autrefois, avec hissage de couleurs nationales au mollet, abominables tue-l'amour. Et puis les orphelines. Ou encore les mutilées par le gros orteil. Jamais les bonnes achetées par lots promotionnels, histoire «d'être tranquille un moment» et qui mettent la honte chez le docteur. «C'est un vrai merdier», tranchent Pierre de Perthuis et Thierry de Croix, fondateur du site Chaussetteonline.com. Ces deux bipèdes ont trouvé il y a six mois un moyen de gonfler leur bas de laine en rendant service aux hommes aux pieds honteux. Ils ont lancé l'abonnement chaussettes par l'Internet. «Nous leur offrons un approvisionnement régulier pour qu'ils puissent constituer leur stock et pour que le bordel ne règne plus dans le tiroir à chaussettes», explique Pierre de Perthuis. Chaussetteonline.com en envoie à intervalle régulier avec ses deux formules : la mensuelle, une paire par mois, ou la trimestrielle avec cinq paires tous les trois mois. Trois couleurs : noir, marine et anthracite. Sobres, limite austères. Deux modèles bas mollet ou mi-mollet, l'affaire faisant encore débat. L'offre «découverte cinq paires» pour appâter le client est à 24,90 euros au lieu de 66,75 euros ­ quand même ­, tricotées avec du fil écossais et qu'une clientèle de cadres sup' peut s'offrir. Le site suisse Blacksocks, qui a lancé le concept en 1998, a en effet «résolu un problème hebdomadaire d'élégance chez plus de 12 00