Quand les célibataires font leur salon, les marques se bousculent au portillon. L'an dernier, pour sa première édition, Céliberté a accueilli 8 000 visiteurs, chiffre qui pourrait doubler cette année selon les organisateurs. Du coup, le salon n'abrite pas que des clubs de rencontre ou des fabricants de petits lave-vaisselle : les constructeurs de voitures ou les opérateurs de téléphonie mobile sont aussi de la partie. Depuis plus de vingt ans, l'Union nationale des groupes d'action des personnes qui vivent seules (Unagraps) dénonce «le personnage du célibataire vache à lait». Leur principal cheval de bataille : la fiscalité.
«Quand une personne seule n'a qu'une part de quotient familial, un couple pacsé ou marié sans enfant en a deux. Le problème, c'est qu'il y a des charges incompressibles : le loyer ou la plupart des factures. Résultat : un couple a un niveau de vie supérieur de 30 % par rapport à un célibataire», s'indigne la présidente de l'association, Renée Labbat. Dans le quotidien aussi, les solos paient le prix fort : «Dans les voyages organisés, on doit payer un supplément single pour une cham bre mal placée. Alors qu'on prend deux fois moins l'ascenseur et qu'on utilise deux fois moins d'eau qu'un couple !», ajoute Renée Labbat. Idem pour les taxes sur les ordures ménagères, calculées en fonction de la taxe foncière. «Une veuve dans une grande maison n'a qu'un petit sac-poubelle. Pourquoi payerait-elle autant qu'une famille ?, interpelle la pasionaria du célibat. O