L'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique est à la mode. Cette technique permet entre autres d'étudier l'activité du cerveau. On enfourne le sujet allongé dans un gros appareil bruyant, et on regarde comment il pense. C'est très amusant. Ces derniers mois, des chercheurs ont ainsi enfourné : des bébés, des amoureux, des bouddhistes, des sommeliers, des amateurs de chocolat et d'autres genres de psychopathes. Qu'a-t-on découvert ? Que ces gens-là ne pensent pas comme nous ou, du moins, qu'il se passe de drôles de trucs dans leur tête.
Le Dr Helen Fisher, anthropologue, a fait passer une IRM fonctionnelle à dix-sept amoureux, filles et garçons. Elle leur a montré alternativement des photos de celle/celui dont ils/elles étaient raides dingues et des photos de simples connaissances. Résultat : les premières phases d'une relation amoureuse activent des zones du cerveau carburant au cycle effort/récompense, tandis que les phases plus matures font phosphorer des régions liées aux émotions. Soyez romantiques après ça. La chercheuse envisage de prolonger l'étude avec des sujets qui se sont récemment fait plaquer.
La biophysicienne suédoise Gisela Hagberg a, elle, enfourné sept sommeliers et sept personnes comme vous et moi (qu'importe le flacon...). Elle leur a fait déguster quelques bons vins. Constatation : le sommelier utilise les deux hémisphères de son cerveau pour évaluer la bouteille, tandis que nous, on ne se rince que l'hémisphère droit. Les sommeliers, ces ingrats, se