Les machines orange dans lesquels les usagers de la SNCF tournent et retournent nerveusement leurs billets dans l'espoir de le voir composter vivent leurs derniers jours. Une nouvelle génération de composteurs va progressivement les remplacer, dès le mois de décembre. La SNCF va installer 4 200 nouveaux composteurs. Pour lutter contre la fraude d'abord, et parce que les modèles «vieux de trente ans accusent un fonctionnement aléatoire et nécessitent une maintenance de plus en plus coûteuse», reconnaît Mireille Faugèrese, directrice des voyages de la SNCF.
C'est en Italie, et pour un prix trois fois inférieur aux anciens modèles, que l'entreprise publique a fini par dénicher ces engins plus pratiques et plus résistants. Jaunes et gris, les nouveaux composteurs, légèrement bombés sur leur partie supérieure, bénéficient d'un design plus moderne et des nouvelles technologies. Le billet peut être introduit dans n'importe quel sens. La machine est programmée pour annoter le nom de la gare, la date et l'heure sur le billet. Lors du compostage, une marque gaufrée est également imprimée sur le billet, et ce même en cas de dysfonctionnement de l'appareil. Un petit plus qui permet de repérer immédiatement l'acte de compostage et devrait empêcher les fraudeurs d'invoquer la panne. Tout cela pour faciliter les contrôles et lutter contre la fraude au moment où la SNCF avance un taux moyen de 3,2 % de pertes des recettes attendues sur l'année, soit 200 millions d'euros. Selon Guillaume Pép