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Libération

Les pépins du cocotier

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publié le 24 novembre 2003 à 2h01
(mis à jour le 24 novembre 2003 à 2h01)

Pour les vacances d'hiver, la science vous déconseille des destinations trop exotiques. Dans ces contrées ensoleillées poussent bien souvent des cocotiers (Cocos nucifera). Or la fréquentation de ces arbres expose à deux types d'accident : chute de noix de coco sur la tête ou tout autre partie du corps, ou chute de l'individu lui-même s'il a grimpé au cocotier (il faut dire que l'exercice est tentant). L'analyse du registre des admissions de l'hôpital d'Alotau, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a révélé que 2,5 % des patients se présentant pour traumatismes le devaient à une chute de noix.

Cette étude, parue dans le Journal of Trauma sous le titre explicite de «Blessures dues aux chutes de noix de coco», détaille quelques cas spectaculaires, soit que les personnes concernées soient mortes sur le coup, soit que leur état ait nécessité une intervention chirurgicale immédiate.

Le même auteur a récidivé ­ cette fois dans le British Medical Journal ­ en étudiant les cas de chutes depuis un cocotier (ici, c'est l'homme qui tombe, et non la noix). Ce type de pépins est encore plus fréquent que le précédent : il représente 27 % des admissions en traumato. Un travail similaire a été réalisé aux îles Salomon et publié par l'Australian and New Zealand Journal of Surgery. Cette «analyse la plus complète jamais réalisée sur les blessures liées aux cocotiers» (dixit les auteurs) indique qu'entre 1994 et 1999, 85 habitants de ces îles du Pacifique sont tombés d'un cocotier pour atterrir à l'hôpi