A peine sorti dans les salles de cinéma, Nemo fait déjà des vagues. Les ventes de poissons-clowns explosent et inquiètent les défenseurs des espèces animales. Frédéric Amblard, importateur de poissons d'aquarium, note que depuis une quinzaine de jours la demande des grossistes pour cette espèce a été multipliée par cinq. «On en vend environ 600 par semaine. On a prévenu nos fournisseurs philippins et indonésiens que cela risquait encore d'augmenter dans les semaines à venir, afin qu'ils puissent orienter leur pêche.» Le même phénomène s'est produit aux Etats-Unis lors de la sortie du film.
Reproduction. Certes, l'espèce n'est pas en voie de disparition. Mais Jean-Jacques Alorrin, secrétaire général de la Fédération aquariophile de France, s'inquiète : «Une firme en Angleterre a misé sur la reproduction en captivité pour répondre à la demande. Mais il faut à tout prix éviter ce qui s'est produit avec la sortie des 101 Dalmatiens.» A cette occasion et comme lors des sorties de Croc-Blanc (husky) ou de Beethoven (saint-bernard), bon nombre de parents avaient craqué. Succombant aux «coups de coeur» de leurs enfants, ils avaient acheté un dalmatien, sans réaliser que ce chien ultrasportif ne s'accommode pas d'une vie en appartement. Quelques mois plus tard, beaucoup étaient abandonnés au bord des routes.
Mort assurée. Cette fois, les refuges de la SPA (Société protectrice des animaux) ne risquent pas d'être débordés. Contrairement à un dalmatien qui ne tient ni dans une poubelle ni