Si vous ne dépensez pas 565 euros pile pour Noël, de la dinde au papier cadeau, champagne et aspirine compris, c'est que vous avez menti au cabinet Deloitte. Début novembre, après avoir sondé les intentions d'achat de près de 5 000 Européens par e-mail, ce cabinet conseil en a conclu que les Français dépenseraient 20 % de moins que leurs voisins (706 euros en moyenne). Et que d'une manière générale, tout le monde allait réduire les frais. Et ce pour la première fois depuis 5 ans. L'an dernier, rien qu'en cadeaux, les Français avaient dépensé 466 euros. Cette année, ils n'en consacreront «plus que» 315. Idem chez les voisins : 394 euros (contre 446 en 2002).

La plupart des sondés «feront leurs courses à la dernière minute», affirme Deloitte. Il faut être suédois, belge, maniaque ou irlandais pour avoir déjà planifié ses achats. «Un consommateur européen sur cinq (35 % en Italie) a même l'intention d'attendre les soldes d'après Noël pour faire ses achats. Impensable pour les Allemands et les Suédois, qui ne peuvent célébrer Noël sans leurs cadeaux.» Comptant sur les promos, les Européens vont retarder leurs courses : «la remise moyenne attendue est de 20 % en Europe, comme en France». En dépouillant les réponses des 4 788 internautes, dont 1 255 Français, Deloitte croit dénicher l'émergence de nouveaux comportements. Pas chez les gamins, ces incorrigibles conformistes qui prévoient toujours de recevoir une console Nintendo, une Playstation et une Barbie, tout en boudant consci