C'est une chose à laquelle on ne réfléchit pas: vous vous baladez sur une petite route de campagne, et boum ! vous tombez sur le corps agonisant ou agonisé d'un cerf. D'un sanglier. D'un loup. Vous faites quoi ? Eh bien, difficile de répondre à la légère. D'abord, il faut déterminer si la bête a été victime d'un accident de la circulation, du tir d'un chasseur ou de celui d'un braconnier. La bête étant ravalée au titre de la chose dans les différents codes juridiques, c'est la personnalité de l'agresseur qui compte dans ces circonstances tragiques, et non la qualité de la victime. Donc, pour ne pas commettre d'erreur, il est recommandé d'avoir sur soi le guide édité par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Et vous menez l'enquête. C'est un accident de la route ? Il faut déterminer si l'animal appartient à une espèce protégée, auquel cas «l'auteur de la découverte doit informer un agent compétent en matière de police de la chasse et protection de la nature, seul habilité à procéder à la saisie du cadavre. Si l'animal est blessé, il sera acheminé vers un centre de sauvegarde». Protégé ou gibier, si vous l'avez tué avec votre voiture, vous ne serez pas poursuivi pour homicide involontaire (la bête est une chose). Si vous n'y êtes pour rien, vous n'avez pas le droit de vous approprier le trophée. Deuxième hypothèse : un chasseur a fait le coup. La bête est à vous, si et seulement si : la chasse est ouverte, s'il ne s'agit pas d'un gibier soumis à un plan de c
Une balade toute bête.
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publié le 2 décembre 2003 à 2h09
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