Londres correspondance
Sur les écrans de télé et de cinéma britanniques, les films publicitaires de Starbucks montrent des amis jouant aux échecs dans des fauteuils en cuir moelleux, sur fond de rumba. Dans la réalité, les franchises de la chaîne américaine ressemblent davantage à des usines de café à emporter. «Starbucks est au cappuccino ce que McDo est aux hamburgers, résume à voix basse un employé italien de la chaîne, à Londres. Un lieu convivial ? Vous plaisantez! Dans une chaîne comme celle-ci, connaître ses clients est impossible. Les jeunes employés quittent leur job dès qu'ils trouvent un vrai travail. Ma grand-mère allait toujours dans le même café, non pour ses espressos, mais parce que le patron lui disait rituellement "Bonjour, jeune fille !" Vous imaginez ça dans une chaîne ? En Italie, on est cafetier à vie dans son propre café et on connaît sa clientèle par son nom. C'est ça la convivialité, raille l'employé. Starbucks n'ose pas encore s'implanter en Italie. Mais si l'expérience marche en France, plus rien ne les arrêtera.» Car l'américain ouvrira sa première franchise hexagonale début 2004, place de l'Opéra, à Paris.
Propret. Chez Starbucks, ce qui déplaît aux uns plaît aux autres. Certains consommateurs anglo-saxons aiment le côté prévisible et propret de la chaîne. Pour Sarah, étudiante australienne qui vit à Londres, «le logo Starbucks devient un repère visuel quand je me trouve dans des villes étrangères. C'est comme les chaînes d'hôtel : elles sont certe