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Libération

La retraite en Super Maramu

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publié le 6 décembre 2003 à 2h13

Jusqu'au 15 décembre, Libération

tire chaque jour des bords

au Salon nautique de Paris.

La notion de pompe n'a fort heureusement pas disparu au Salon nautique, puisqu'on y trouve des bateaux dorés comme des cathédrales.

La maison Amel (à La Rochelle) propose à sa magnifique clientèle le Super Maramu, qui descend lui même en droite ligne du Maramu, à 627 900 euros. Pour être clair, il ne s'agit pas d'un rêve de turfiste. «Ce bateau n'est pas cher, il coûte un certain prix.» L'argument de Luc Brumauld des Houlières, cadre à la politesse exquise de la maison Amel, est merveilleux. Ce bateau de 16 mètres, gréé en ketch, donc disposant de deux mâts, un grand devant, un petit derrière, est sans rival. La notion «de coup de coeur», comme l'appelle monsieur Luc, est absente des motivations de sa clientèle : «On n'achète pas un Amel en deux minutes», a l'habitude de dire monsieur Luc à ses «prospects».

Comment vient-on au Super Maramu ? Ou est-ce le Super Maramu, avec «ses deux cabinets de toilettes», qui vient à vous ? La question n'est pas tranchée. Mais chez Amel, on apporte un élément de réponse : «Concrètement, il faut trois jours de route depuis La Rochelle par la nationale avec un gendarme devant et un gendarme derrière.» C'est dire que le Super Maramu est drôlement imposant. Voilà donc pour le côté Ponts et Chaussées. Mais côté clientèle ? «Les gens qui viennent nous voir ont souvent vendu leur affaire et veulent naviguer avant d'être vieux. D'ailleurs, la moyenne d'âge de nos ach